Prévention des troubles psychosociaux chez les étudiants en kinésithérapie

Le jeudi 20 mai s’est tenue à l’initiative du Conseil national de l’ordre (CNOMK), de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK) et du Syndicat national des instituts de formation en masso-kinésithérapie (SNIFMK) une session de travail pour former dans chaque IFMK des « acteurs relais » et ainsi prévenir les risques psychosociaux des étudiants en kinésithérapie.



En ouverture de cette journée, Pascale Mathieu, présidente du Conseil national de l’ordre a rappelé l’importance de mettre en place un dispositif de détection et de prévention des risques psychosociaux chez les étudiants en kinésithérapie. Elle a rappelé qu’avant la crise, « 61 % des étudiants en kinésithérapie des signes de détresse » et qu’à l’échelle nationale, on estime à 40 % les moins de 25 ans qui présentent des troubles anxieux.

Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation avait adressé un message aux participants dans lequel elle a salué le « dévouement dont ont fait preuve les étudiants mobilisés sur le front sanitaire. Si l’année a été rude et éprouvante, elle n’a pas épuisé les réserves de solidarité et d’action des étudiants ». La ministre les a assurés de « son total engagement dans la lutte contre le mal-être étudiants ». Elle a également rappelé que la reconnaissance du grade master pour les étudiants en kinésithérapie et de postes en sciences de la rééducation et de la réadaptation allait leur ouvrir de nouvelles perspectives au sein des universités.

Pour sa part, Michel Arnal, vice-président du Conseil national a insisté sur la nécessité de « coconstruire » des outils pour détecter et prévenir les troubles psychosociaux chez les étudiants.

Au cours de la journée, un certain nombre d’intervenants (*) ont apporté leur expertise théorique ou pratique sur ces questions. Adam DIOURI, le président de la FNEK a rappelé que le Conseil national de l’ordre avait débloqué une somme de 100 000 euros pour venir en aide aux étudiants en difficulté.

Les tables-rondes ou les interventions des experts ont permis de présenter ce qu’est la relation d’aide, de définir le rôle des acteurs relais et de présenter une liste de ressources qui sont à leur disposition pour les accompagner dans leur mission.

La notion d’abordage, qui est la manière de prendre contact avec une personne que l’on sent en difficulté, a également été présentée. Des ateliers pratiques de mises en situation ont permis aux futurs acteurs relais d’apprendre à gérer les situations le plus fréquentes qui avaient été recensées par la FNEK.

Cette journée de formation, la première du genre, a ainsi donné naissance à la première promotion d’acteurs-relais. Ceux-ci pourront donc désormais venir en aide aux étudiants en difficulté dans leur IFMK.

De nouvelles formations seront régulièrement organisées sur le même modèle afin de pérenniser ce qui est apparu comme un nécessité pour accompagner les futurs professionnels en souffrance. Les étudiants et membres des équipes pédagogiques formés ont également formé un réseau qui leur permettra d’échanger leurs expériences et de consolider leurs compétences.

(*) Professeur Eric GALAM, professeur de médecine générale à l’université de Paris Diderot et co-directeur d’enseignement du DIU « Soigner les Soignants » ;

Docteur Jean Jacques ORMIERES ancien formateur du DIU « Soigner les Soignants » ;

Corinne BISBARRE, membre du conseil national de l’Ordre des vétérinaires ;

Joëlle THIESSET, présidente de VétoEntraides ;

Professeur Didier TRUCHOT professeur de psychologie du laboratoire de psychologie de l’université de Bourgogne Franche Comté ;

Clémentine ALBERT, étudiante en médecine, présidente de l’association « tutorat d’entraide des carabins Toulousains » ;

Pascal GOUILLY directeur de l’IFMK de Nancy et président du Syndicat National des IFMK ;

Isabelle ABOUSTAIT du SNIFMK ;

Anna JARRY, vice-présidente de la FNEK.

Source : www.ordremk.fr
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